Iran, nous sommes là !

2 semaines d’iran déjà! Ça passe vite! Et en 2 semaines, il s’en est passé des choses.

Passage de douane sans problème, on fait même notre change à la frontière avec une personne hautement recommandée par le chef des douaniers qui s’occupe de nous.

Nous sommes immédiatement dans l’ambiance. Nous passons nos premières nuits dans un parc près de Jolfa, à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Nous arrivons en plein week end, ici le week-end c’est le jeudi et le vendredi.

On ne passe pas inaperçu, le camping car est entouré de locaux qui nous harcèlent de questions dès que nous posons un pied dehors. Les gens sont très accueillants et curieux. Nous avons des invitations à la pelle! On partage le thé avec plein de monde, c’est assez sympathique, quoiqu’un peu déroutant parce que très envahissant. C’était un peu moins oppressant en Turquie.

Il y a même un policier qui fait un selfie à côté de Julien.

Il fait assez chaud et je souffre un peu d’être autant couverte!

Pause à Tabriz ensuite, où le bazar est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le bazar est immense, il fait 7 km carré !

Il comprend 24 caravansérails et 22 timches (salles coiffées d’un dôme). Autant dire que quand tu rentres, tu ne sais pas où tu vas sortir ! Tu trouves de tout, du tapis aux épices, en passant par le tissu et les légumes. Il y a même du cuir. Je trouve une demi peau de vache pour 2 euros. Mais c’était en arrivant tôt le matin, je pensais revenir la prendre en partant (ça prend de la place), mais nous sommes sortis a l’autre bout de la ville.

C’est du panais caramélisé, les enfants n’ont pas aimé du tout!

On rencontre un professeur d’anglais à Tabriz, qui a pour coutume d’aider les touristes.

En discutant avec lui, on se rend compte qu’on s’est fait avoir en beauté avec le change à la frontière!

On avait regardé les taux sur internet avant de passer en Iran. Seulement voilà…il y a plusieurs taux, un pour les entreprises étrangères très élevé et un second, pour tout les autres.

C’est celui des entreprises que nous avons vu, et qui correspondait à celui de notre guide de voyage. Mais voilà, le rial a subi une forte dévaluation depuis. Et le taux pour les entreprises est nettement plus désavantageux.

On n’a pas changé énormément mais la perte est tout de même considérable.

Le prof nous conseille vivement de retourner à la frontière rechercher ce qu’ils ont omis de nous donner.

Nous sommes tout de même à 300 kms de la frontière. On réfléchit 2 jours… C’est pas vraiment le prix du plein qui nous retient (3 centimes d’euros le litre…) mais le fait de faire la route pour rien.

Et puis zut, à part du temps, nous n’avons rien à perdre. Zou, on y va…

Une demi journée plus tard, nous revoilà dans le bordel de la frontière. L’accès y est interdit 2kms en amont, Ju doit se rendre là bas en taxi, je reste avec les enfants.

Arrivé aux douanes, on ne le laisse pas entrer. Il commence à raconter notre histoire, et comme ce genre d’arnaque n’est pas tolérée (passible de prison), on lui ouvre la porte.

Bingo, il tombe directement sur titeuf (oui, le type qui nous a fait le change à une ressemblance avec lui. Le comique, pas le héros de la B.D!).

Il reconnaît Julien tout de suite. Hey my friend ! Where is your caravan ?What are you doing ?

Et bien ! Tu ne sais pas pourquoi je suis là ? !!! MON ARGENT !!!

Ça ne passe pas inaperçu dans les bureaux de douanes et directement titeuf appelle le chef des douaniers et prie Julien de les suivre, ils ne veulent pas que l’affaire se sache.

Au début, Ju ne veut pas, il préfère rester là où il y a du monde par sécurité mais ils disent qu’ils vont nous rembourser et qu’ils doivent aller au distributeur.

Julien finit par accepter.

Le tout se finit dans une voiture, au fond d’une ruelle. Ils ne veulent redonner qu’une petite partie. Mais Julien ne lâche pas, dans la mesure où il sent que c’est possible et où il ne se sent pas en danger.

Les discussions vont bon train, ça s’énerve mais on arrive à obtenir un bon dédommagement.

Les gaillards ont les pétoches que nous les dénoncions, d’autant plus que Ju a brandi la carte de visite que le fort sympathique consul de Trabzon nous avait laissé. Au bluff : « c’est mon ami, regarde mon visa, pourquoi aurai-je 3 mois d’office? On l’appelle et on règle ça avec lui! » ça les fait vraiment frémir. Ils ne veulent pas qu’on reparte déçu!

Bref, quand Ju sent qu’il a atteint la limite, il cède et stop l’affaire.

De mon côté je raconte l’histoire au gens qui squattent la frontière, des gens qui font du change pour la plupart, histoire qu’ils gardent un œil sur ce qui se passe.

Ça n’a peut-être duré qu’une demi heure ou trois quart d’heure mais pour moi l’attente était longue et stressante.

Je suis vraiment surprise quand Ju revient avec les billets. On a réussi à récupérer notre dû! Nous reprenons la route satisfait et étonné que nous ayons pu obtenir quelque chose!

On s’arrête faire une course avant de quitter la ville frontière, et quand je sors du market, je trouve nos 2 types à côté du camping-car. Ils veulent nous payer le resto pour que nous ne partions pas le ventre vide, nous achètent des fruits et des jus… On refuse bien évidemment l’invitation.

Au moment de partir, titeuf nous conseille vivement de ne pas rester là sous peines d’avoir des problèmes, et demande qui est exactement notre ami officiel Iranien (la carte est en anglais, il ne sait lire que l’arabe).

Comme si on avait envie de rester ici! Ils nous escortent jusqu’à la sortie de la ville.

Pfff…c’était un peu risqué (risque mesuré) mais ça en valait la peine.

On fait une halte dans un resto routier le soir, encore un peu sous le coup de tout ça, moi je ne suis pas trop rassurée.

Un chauffeur routier entre, et nous parle, en allemand. Ils nous dit qu’il est préférable de dormir sur le parking, que la nuit la route n’est pas sûre et qu’il y a des caméras de surveillance. On accepte et l’invitons à partager notre repas. De fil en aiguille, on finit par lui raconter notre histoire. Memet (c’est son petit nom) est fou ! Il veut qu’on y retourne ensemble!

Il est né en Allemagne et vit à Istanbul, et croyez moi, faut pas faire chier Memet!

On décline l’invitation, cette histoire s’arrête là pour nous.

Nous passons une excellente soirée avec en sa compagnie. Memet est un personnage haut en couleur, qui nous prend sous son aile, nous offre le repas. Nous avons gardé le contact et espérons sincèrement le revoir, en Iran (il y vient régulièrement pour le travail) ou en Turquie à notre retour.

Memet! Wie geht’s? Wo bist du? Du fehlst uns!

Et notre route reprend à travers les montagnes colorées.

Pas de table dans les restaurants, la plupart du temps nous mangeons sur ces petites plates formes surélevées, recouvertes de coussins et tapis. C’est sympa pour nous, mais pour Pablo pas facile de manger proprement, y’en à partout! On aime quand même!

Puis la vallée d’Alamut…

La vallée est superbe, et c’est aussi la que nous faisons la rencontre de Mohamed et Leyla, couple de Téhéran en 4×4 avec tente sur le toit. Au début nous pensons que c’est des touristes!

Nous passons la soirée ensemble ainsi que le lendemain. Nous pouvons parler de tout, c’est une belle histoire d’amitié qui commence. Ils sont adorables.

Nous nous promettons de nous revoir à Téhéran.

Et Téhéran, et bien voilà nous y sommes. Nous voulions rester plus longtemps à Alamut, mais le mauvais temps nous a chassé.

Pas encore pu profiter de la ville parce que nous croulons sous la paperasse pour les visas des pays suivants, qui nous donnent bien du fil à retordre!

Nous devons voir Mohamed et Leyla demain.

Pour l’heure nous sommes en bivouac à la mosquée Emam Khomeini, haut lieu de culte (le 1er même) en Iran. Nous y retrouvons par hasard Patrick, Claudia et leur fils Nathan. Ils sont suisse et vont en Thaïlande. Nous les avions rencontrés en Cappadoce et sommes content de nous revoir, d’autant plus que Pablo et Nathan s’amusent bien ensemble.

Nous attendons avec impatience samedi ! Nous avons de la visite de France ! Nanou et Marie Aline (maman de Ju et une amie) qui viennent écrire un bout de l’histoire avec nous! Bon vol les filles!

Nous espérons que tout le monde va bien ! Merci à tous pour vos commentaires qui nous font tant plaisir.

Nous vous embrassons.

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5 commentaires sur “Iran, nous sommes là !

  1. Ca y est!
    Bagage bouclé! Valise archi pleine de filtres à vidange, de livres pour les enfants, de crêpes, de gâteaux bretons, de Comté (clin d oeil de chez toi Amandine) et autres babioles…
    La Bretagne débarque en Iran!
    Hâte de vous revoir, vous les parents et surtout mes petiots… Hâte de découvrir ce pays que je n aurais sans doute jamais visité sans votre périple.
    A très vite!
    Plein de bisoussssss

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  2. Nous rentrons de la gare de Brest où nous avons laissé Anne et Marie-Aline avec leurs grosses valises…super contentes et excitées à l’ idée de partir si loin, à votre rencontre. Cette fois vous êtes dans le dur avec son lot d’aventures ! Bonne continuation avec les deux nounous bretonnes qui débarquent en Iran avec l’intention de tout « déchirer ». La semaine prochaine… on arrive…
    Bises
    Clet et Alison

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  3. Coucou la petite famille de baroudeurs ! Bises de la côte pacifique du Pérou ou je finis mon mois de vacances avec Vince. Vos photos sont magnifiques et vous avez vraiment l’air tellement heureux et rayonnants tous les 4 ! C’est booooo..des gros becs
    Ma

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  4. Coucou à vous quatre ! Les paysages sont magnifiques ! Vous avez bien fait de ne pas vous laissez faire, vous avez été courageux ! Mais c est vrai que si vous m en auriez parler avant j aurais préféré le côté sécurité et du coup vous aurais dis de laisser tomber mais vous avez choisi la bonne solution 😉 cette fois vous avez dû retrouver la maman de Julien, j imagine que les retrouvailles doivent être pleine d’émotion, profitez bien de ces moments ! Pleins de bisous 😘

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  5. Incroyable votre voyage !
    Les drapeaux noirs, vous gourez pas, c’est pas la même signification que le nôtre 🙂
    Bises et bonne continuation.

    Et comme on dit souvent et que vous avez parfaitement saisi « L’important c’est pas le but mais le chemin ».

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