Quand tu crois faire un passage rapide aux Émirats…

Et que finalement, tu y passes un mois…

Commençons par le commencement…un passage de douane rapide et sans encombres! C’est juste pour ça qu’il mérite d’être mentionné! Puis quelques jours à vadrouiller dans les endroits que nous connaissons déjà de la côte est, Fudjayra, Al-Aqah, avant de piquer sur Al-Ain.

Petite visite au zoo,

puis au marché aux dromadaires. Un dromadaire comme animal de compagnie! Pour jouer avec les enfants, pourquoi pas! Il se plairait peut être en France, et ce serait chouette les balades à dos de chameau! On finit par se résigner, il ne rentrera pas dans Polo, et puis ça coûte trop cher! Dans les 10000 dirhams la femelle standard pleine de lait (diviser par 4 pour avoir les euros) et ça va jusqu’à plus du million pour le mâle de compétition…

Le dromadaire aux Émirats est une passion. On l’utilise pour son lait, sa viande, mais ce sont surtout les courses de dromadaires qui sont réputées. Il y a un hippodrome dans chaque grande ville et les courses sont fréquentes. Nous avons vu quelques entraînements seulement.

Comme on est en mode voyageurs actifs, on part ensuite du côté d’Abu Dhabi faire une balade en vélo dans les dunes. 30 kilomètres avec rien d’autre que du sable à l’horizon (ou les cyclistes qui te sont passés devant !).

Une petite pause s’impose!

Tu jettes ton vélo et tu cours dans les dunes !

On a trouvé ça un peu fou fou cette piste cyclable en plein désert. Il y a 4 circuits de tailles différentes, chaque piste est bordée de lampadaires solaires espacés de quelques mètres seulement, qui éclairent toute la nuit ! Un petit tractopelle passe plusieurs fois dans la semaine déblayer le sable et laver le sol…Je ne parle pas du lac artificiel créé le long de la piste (pas fini d’ailleurs) ni de l’entretien journalier des arbustes qui bordent le circuit (un camion citerne par jour juste pour le petit coin où nous nous sommes installés.) M’enfin, il y a le pétrole à Abu Dhabi… Ça aide les finances, au diable le respect de la nature !

Notre but de ce séjour ici, c’est le désert de Liwa, en dessous d’Abu Dhabi, environ 250 kilomètres de route à travers les dunes aux couleurs changeantes. Elles peuvent passer du doré au rosé suivant les endroits et la lumière, et quand le vert des palmiers vient s’y ajouter, c’est un joli spectacle à voir.

Nous posons le campement au pied des dunes de Moreb (qui veut dire montagne effrayante), une des plus haute dune du monde, elle culmine à plus de 300 mètres d’altitude.

Vous voyez Polo là-bas au loin (photo ci dessus)? Mais si, à droite dans la zone blanche…Tout petit, tout petit, tout petit!

Il n’y a que le silence pour nous tenir compagnie (quand les enfants sont couchés!)… Dès le réveil on ne pense qu’à aller se balader.

On veut d’abord vérifier que Polo n’est pas ensablé… Mais le désert a un prix! Et nous sommes effectivement « pris » au piège ! Rien de très grave mais nous avons besoin d’aide. Un 4×4 se rapproche, je lui fais signe.

C’est Ali, un Émirati qui se rend à son travail. On se demande bien ce qu’il peut faire comme boulot dans les parages, c’est le vide intersidéral ici. Nous en apprenons plus, il bosse pour une compagnie de gisements de pétrole. Mmm…Ainsi nous savons où se trouve le pétrole aux Émirats! Ca ne nous rend pas plus riche pour autant.

Le temps d’aller se promener et il revient nous aider, il n’a pas le matériel approprié avec lui.

Zou, c’est parti! Elles ne sont pas effrayantes du tout, ces dunes, malgré leur nom. Nous on y voit un terrain de jeu infini, où on peut courir, se rouler, grimper, glisser ou simplement admirer le paysage et les enfants s’amuser.

Un regret tout de même, ce n’est pas que notre terrain de jeu à nous, c’est aussi celui des 4×4, quads et motos. Ce n’est pas qu’ils nous dérangent, non, nous sommes seuls au monde, mais nous voyons les traces de leurs passages par les nombreux déchets laissés au sol. Une honte. C’est aussi dangereux pour les dromadaires qui peuvent ingérer le plastique.

Le temps de redescendre approche, Ali revient avec son supérieur, Tim, un Américain. Polo est dégagé en 5 minutes. On papote tous ensemble un bon bout de temps. Ali finit par nous inviter et on accepte volontiers.

Il nous accueille dans sa ferme et nous bichonne, les enfants sont couverts de sucreries, nous devons faire comme chez nous. La buanderie est à notre disposition (hourra!!!) et Nour, son cuisinier nous mijote de bons petits plats. Les voisins Yéménites jouent de bon cœur avec Pablo et Gaël.

Ali nous propose un tour dans le désert avec son 4×4 pour essayer d’apercevoir les gazelles. On profite de l’instant, c’est une première, on ne s’est pas offert ce luxe là de tout notre séjour ici, ainsi la boucle est bouclée ! C’est très impressionnant! Et quand on tombe sur un troupeau, tout le monde à la banane.

Oui, il envoie du steak le 4×4 d’Ali, on ne sait pas si on doit se déchausser avant d’y monter! Et il fait corps avec le sable, c’est assez impressionnant. Quand je lui dit qu’il est pas mal son véhicule, il me répond que « c’est juste pour se balader dans le désert »!

Nous passons une soirée festive tout en lumière et musique, le tout accompagné d’un bon repas: des bécasses au barbecue.

C’est le moment où nous échangeons le plus avec notre hôte, qui nous laisse effectivement faire comme chez nous et est plutôt discret en journée.

On a promis de se revoir en France, puisqu’Ali à une maison à Évian.

Retour sur Abu Dhabi, on pose nos valises à la piste cyclable et sommes rejoins par Robert, Mélanie et Bruno, la famille allemande avec qui nous avons fait la traversée Iran – Émirats, fraîchement arrivés d’Oman eux aussi.

Nous avons quelques ennuis mécaniques auxquels nous devons faire face. On croyait qu’ici les réparations seraient de qualité, il s’avère qu’un simple parallélisme nécessite plusieurs passage au garage (3), réparation d’un pneu (2)… Puisque n’est bien fait du premier coup.

Alors quand nous réalisons que le support moteur est défectueux et que nous avons une fuite d’huile au niveau des freins arrières, on s’interroge. Le problème des freins est assez sérieux, et ici ils n’ont pas de pièces de rechange pour un vieux Citroën comme le nôtre. D’ailleurs il n’y a pas de Citroën ici.

Julien démonte les pièces et part pendant une journée dans le quartier des garages. Ici c’est comme en Turquie, tout est regroupé dans un même lieu. Il use ses tongs à courir partout et finit par trouver le petit boui boui qui nous fait des réparations sur mesure. A plus ou moindre coût.

Dès le lendemain il remonte le tout, c’est une affaire qui roule, on s’en sort plutôt bien. Robert donne un coup de main pour les freins, Polo est sur patte! Ouf.

Les allemands ont de gros problèmes aussi, leur starter est mort, c’est un peu l’équipe des éclopés!

Pendant que papa bosse sur le camping-car en rade, nous on va s’amuser dans les « champs » locaux !

Le temps passe et Pablo souffle ses 3 bougies. Mon dieu qu’il grandit !

Pour l’occasion, il a un petit établi avec des outils parce qu’il aimerait bien travailler comme son papa, et voilà le résultat !

Futur garagiste ?!

Quand à Gaël, il commence à parler plutôt bien et nous fait bien rire, le voilà qui se met à dire entre autres « mon amour! »…véridique.

Ça commence à faire quelques semaines que nous sommes là, alors que nous ne comptions vraiment pas nous éterniser. Pourquoi?

Toujours à cause des paperasses! Pour obtenir le visa Iranien, il faut au préalable faire une demande de numéro d’autorisation par personne. Enfin, côté turc (1er passage en Iran), ce n’était pas nécessaire pour les enfants.

Nous avons fait une demande (pas pour les enfants) avant de quitter l’Oman pour être bon dans notre timing.

Nous avons attendu 2 semaines avant d’obtenir une réponse, j’ai mon numéro mais il y a un problème dans le dossier de Ju, l’agence relance la procédure. Une semaine plus tard il a son numéro.

Nous reprenons la route de Dubaï, heureux de pouvoir faire nos demandes de visas. Mais nous sortons blasés de l’ambassade. Aux Émirats, les numéros d’autorisation sont obligatoires pour les enfants. Relance de procédure, combien de temps cela va t’il prendre encore! Nous sommes dépités. Nous avons fait le tour des Émirats, sommes déjà tournés vers la suite du voyage, et notre budget en prend un coup ici.

Comme nous n’avions toujours aucune nouvelle la semaine dernière, nous sommes retournés à l’ambassade voir si ils pouvaient nous aider car notre agence, perse voyage dont j’ai très envie de faire la pub, n’était pas capable de nous expliquer ce qui se passait. (Les voyageurs qui passent par d’autres agences, ont tous leur num en 3 jours maxi et moitié moins cher que nous!) La dame qui s’occupe des visas nous reconnaît. Comment ça vous n’avez toujours pas vos numéros d’autorisation! Elle appelle le ministère à Téhéran, une demi-heure plus tard nous obtenons nos numéros, et à midi nous repartons, visas en poche ! Oui nous sommes content.

Alors comment avons-nous passé le temps à Dubaï ? En squattant sur une plage, lieu de passage de beaucoup de voyageurs, alors ça défile!

Et presque tous les gens que nous croisons ont des enfants, alors c’est chouette pour les nôtres!

Avec Erik, copain autrichien de Pablo

Robert, Mélanie et Bruno nous on rejoint.

Voici Jula et Fiede, allemands eux aussi. La différence de langue ne perturbe en rien les enfants. Pablo s’amuse à dire « Nicht » (non) à tout va, et Jula quand à elle, s’amuse à dire « non ». Ça pourrait être le mot « salut »! Ou « tiens »! Mais je pense qu’ils passent le plus clair de leurs temps à se dire non! Ce qui est assez drôle (et normal).

Les enfants font copains copains, et les parents aussi, le courant est bien passé entre nous et on espère se revoir l’année prochaine.

Hallo Dany, Andy et Maggie (c’est le chien)

Il y a un soir où on s’est tout de même retrouvés à 8 camions.

Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les couleurs, de provenances diverses (Afrique, Oman ou Iran). Des allemands, des suisses, des hollandais, des roumains, et des français! Oui oui! Une autre famille de camping-cariste, Aventuracinq! Sabine, David et leur 3 enfants! On blablate avec eux, échangeant chacun nos expériences et nos ressentis. Ils prennent l’avion le lendemain pour la Malaisie. Dommage que nous n’ayons pas eu plus de temps, nous les avons trouvé plein d’énergie et de bonnes ondes, à plus Aventuracinq, profitez bien, on se fait une bouffe avec Vincent et Lola à notre retour (et oui, ils se sont rencontrés aussi).

Ce soir là, Christian (de Roumanie, sur la route depuis 9 ans avec sa famille) propose de se retrouver tous ensemble et de faire une petite présentation du projet de chacun, suivi de la projection d’un film (« In 927 km rechts », une histoire de voyageurs en route pour la Mongolie. Vraiment bien mais en allemand par contre. Disponible sur YouTube je crois.) C’était assez sympa et exceptionnel pour nous ! On n’a jamais vécu ça, autant de voyageurs au même endroit, et puis il y a surtout une bonne ambiance entre tous.

J’en étais où déjà ? Ah, pour passer le temps…On se balade dans Dubaï. Quelle ville de fou, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère ! C’est la course à l’extravagance! On est carrément tombé sur une piste de ski au milieu d’un centre commercial.

Puis notre attente a enfin pris fin! Nous avons pris le bateau dimanche et sommes de retour en Iran 🇮🇷. On avance tranquillement vers le Pakistan, prochaine destination ! Nous retrouvons notre vie de nomade, et le froid aussi. Brrrr… Nous avons dû perdre 20 degrés en 2 jours.

Un petit coucou à Tanguy, copain d’enfance de Landerneau à Ju, qui habite à Dubaï, et qui est passé nous rendre visite. Nous sommes partis sans avoir eu le temps de lui dire au revoir, et merci pour ses conseils!

Je profite de ce message pour prévenir que Vincent et Lola sont de retour en France, et qu’ils squattent la maison un petit moment !

Ne soyez donc pas étonnés d’y voir de la lumière, tout va bien !

A bientôt et bises à tous !

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