Bonne année 2076!

« Quand on aura 20 ans en l’an 2001! » (j’étais concernée!), et qu’en 2076, tu n’en as finalement que 37, tu jubiles !!!

Ouais mais si tu n’es pas au Népal, ça ne marche pas! Tant pis pour vous!

2076, ça parait farfelu. Le nouvel an a eu lieu il y a une dizaine de jours. On fait le calcul pour rire? En France, nous aurons respectivement 90 et 95 ans, et les enfants 59 et 60 ans! Je pense qu’on en rira moins à ce moment là! « Ah, quand j’étais jeune…! »

Nous sommes donc au Népal et vous allez voir, c’est beau, c’est nature, vert et très coloré, les gens sont très sympathiques, il y a de l’espace. Il y a la jungle, la montagne, la campagne, des rivières, beaucoup d’eau. Les paysages sont plus variés qu’on ne pensait pour un si petit pays.

On arrive dans de bonnes conditions, à quelques détails près. Nous devons traverser un pont pas large du tout, et très long, envahi de 2 roues de toutes sortes et piétons. Polo prend toute la place et on finit par accrocher un tuk tuk. Premier tatouage personnalisé qui marque Polo du côté droit.

Puis, pendant que nous sommes dans le bureau d’immigration pour faire nos papiers, un singe s’infiltre dans le camping car par une fenêtre restée entrouverte pour nous voler nos bananes! Non mais! Notre premier vol 😉! Une vie d’aventurier quoi!

On prend dès le lendemain la route du parc national de Bardia, où il est possible de voir des tigres, des éléphants et des rhinocéros! On est resté sur notre faim à Jim Corbett, on ne va pas en rester là. Nous avons avec nous Dora, qui voyage en sac à dos, et que nous avons rencontré à la frontière. Elle est hongroise, vit à Londres et vient de passer 1 mois et demi à Rishikesh, au bord du Gange. Vous vous rappelez, nous y sommes passés. Plus on est de fou, plus on rit!

Mais on rigole un peu moins quand je fais confiance au GPS, et qu’on se retrouve sur une piste à cratères. A ce stade, on ne peut plus employer le mot nid de poule. On passe, chaud chaud, en roulant à 2 à l’heure et en descendant régulièrement évaluer la route. Il y a une ville un peu plus loin où on est censé retrouver le goudron, pas d’inquiétude. Nous traversons de magnifiques paysages, de petits villages typiques avec des maisons en torchis. Et je vous assure qu’on n’a pas l’impression d’être en 2076, pas plus qu’en 2019 d’ailleurs.

On est éblouis, sous le charme. On trouve ça très beau, j’ai pas envie d’en faire des caisses, je vous laisse regarder les photos. Merci le GPS finalement! Enfin, c’est ce qu’on se dit au début, parce qu’on retrouve effectivement l’asphalte, mais juste le temps de traverser la ville. Et il nous reste une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Ce sera une alternance de pistes et de route en mauvaise état toute l’après-midi. Très long, mais sans regret parce que très joli.

Là, la route est carrément coupée, c’est une pelleteuse qui passe par là qui la dégage, juste pour nous!

On arrive de nuit à Bardia, et les 200 derniers mètres jusqu’à notre point de chute sont impraticables. Route en travaux. On était censé mettre Polo dans un jardin et accéder aux douches et toilettes de locaux qui ont l’habitude d’allouer ce service. Polo ne passe pas, on doit changer nos plans (pour 200 petits mètres!)

Le petit (minuscule) village où nous avons atterri semble regorger d’hôtels. Une femme vient nous proposer de rester où nous sommes, au bord d’une rivière, juste en face de son hôtel où nous pouvons aller si nous avons besoin de quoi que ce soit.

Ca roule. On décide d’aller manger dans son restaurant, déjà parce qu’on a faim, mais c’est aussi une manière de remercier pour le service rendu. Devinez ce qu’on découvre en arrivant là bas?! Une trentaine de français en voyage organisé qui s’apprêtent à passer à table. L’atterrissage est dur pour nous! C’est perturbant de voir autant de français, c’est comme si on coupait notre immersion dans le voyage d’un coup! On n’aura d’ailleurs jamais vu autant de français qu’à Bardia, au Népal en général en fait.

Au petit matin, on découvre le décor. Bah oui, de nuit on ne voit rien. Bonne surprise! La rivière est toute belle, les habitants ont construits de petites paillotes au bord de l’eau, y’a pas grand chose dans ce village, hormis les hôtels (bon, et les touristes mais ils sont en excursion toute la journée). On sent que nous sommes arrivés dans la jungle.

Il n’y a que de la piste ici, une d’entre elles mène au parc national, une autre à un village un peu plus grand où on va faire nos courses. C’est charmant, presque enchanteur. On reste 3 jours là, à côté de notre petite cabane, les pieds dans l’eau. Les petits se baignent, on peut faire la lessive, on n’est pas mal. Bon, on nous prévient tout de même qu’il y’a eu un crocodile dans la rivière l’automne dernier, mais il est parti, on a le champs libre! Tout le monde va à l’eau surtout, sinon on ne le ferait pas! Moi je pense à Dora, qui dort dans sa tente au bord de la rivière! Y’a peut être pas de crocodile en ce moment, mais parfois ce sont les léopards qui passent par là! Je suis bien contente d’avoir ma maison sur pattes.

On finit par trouver un bon emplacement un peu plus privé, en tout cas moins « au milieu du village », dans la cour d’un hôtel, juste 100 mètres plus loin, toujours à côté de la rivière. Il y a de l’espace pour installer Polo, un petit resto maison, un jardin et on met à notre disposition une chambre pour utiliser les toilettes et la douche. Prix de l’emplacement? Bah, vous donnerez ce que vous voudrez! Je précise qu’ici, un hôtel consiste en un alignement de maisonnettes, toutes de pleins pieds, ça reste charmant et invisible. Kyran et Puja, dont nous sommes les hôtes, sont très accueillants.

On se plaît ici. On se balade à pied, en vélo dans les environs où jusqu’au village. Pablo prend confiance dans l’eau avec sa bouée, ce qui intrigue beaucoup les autres enfants. Les enfants d’ici n’ont pas tout cet attirail. Parfois ils viennent l’emprunter, mais ils sont bien trop grands pour rentrer dedans, alors ils sautent simplement dessus.

Et puis on fait « rien » aussi! Vous avez déjà essayé? C’est pas super facile au début, surtout à cause d’une vieille copine qui s’appelle culpabilité! Mais quand culpabilité a d’autres chats à fouetter, c’est le panard.

C’est ici que nous verrons nos premiers éléphants (domestiques mais il y en a énormément à l’état sauvage aussi!!!!) On est content pour les enfants, et pour nous aussi. Et Na Jim Corbett!

Je me fais une « copine » qui vient me voir tous les jours, même si on ne se comprend pas du tout! C’est Pablo qui dit toujours: « Maman, ta copine est là! »

Ma copine emmène son buffle à l’eau tous les jours, sous les yeux ébahis de Pablo.

Et nous rencontrons Daniel, français aussi, qui a fait le même voyage que nous il y a 40 ans avec sa femme! Le courant passe tout de suite, Daniel est un personnage attachant, haut en couleur, amoureux de la nature puisqu’il vient ici tous les ans et passe énormément de temps en balade dans le parc.

On a bien prévu de faire une balade dans le parc nous aussi, mais ça ne se passe pas vraiment comme à Jim Corbett ici. Beaucoup mieux! Journée de ballade dans la jungle. Mais trop long pour nos enfants.

Julien me propose d’y aller avec Dora et Daniel pendant qu’il garde les enfants. Alors nous partons avec notre guide (qui se trouve être Kyran, le propriétaire de l’hôtel) un matin à 6h30, pour un safari à pieds.

J’explique brièvement le principe. On suit le sentier choisi par le guide, le but étant de faire de longues pauses près des cours d’eau, c’est là que les animaux viennent boire lorsqu’il fait très chaud donc les chances de les apercevoir augmentent.

On traverse des paysages complètement différents dans le parc, qui ne fait pas moins de 1000 km2. 70% du parc est composé de forêts, on y trouve aussi des prairies et de la savane. Quand je vous parle de jungle!

Nous marchons donc et nous arrêtons à des points de vues sur la rivière. Évidemment, nous ne sommes pas que les 4, c’est un jour où il y a particulièrement foule. Heureusement, on ne prend pas tous le même chemin, bien qu’on se retrouve un petit nombre pendant les pauses.

On a de la chance car au premier arrêt, nous apercevons un crocodile qui se lézarde au bord de l’eau, puis un rhinocéros et son bébé arrivent. Ils sont loin mais c’est chouette comme spectacle.

Ce sera une journée rhino en fait, puisqu’un peu plus loin nous pourrons en voir à nouveau se baigner. On les observera pendant 3 heures (un peu longuet à la fin, n’est ce pas Daniel! 😂).

Le plus beau moment a été lorsque 2 rhinocéros se sont mis à se courir après et qu’ils sont passés juste devant nous. A tel point qu’on s’est demandés si ils n’allaient pas nous foncer dessus, je vous raconte pas le carnage que ça aurait été parce que c’est énorme cette bestiole! Et le bruit! Ouah! Ça a résonné dans toute la forêt! C’était génial! Toujours pas de tigres, tant pis! Pas de photos d’animaux non plus, elles sont sur la carte SD.

Retour à 18h le soir, après une petite vingtaine de kilomètres sous la chaleur, satisfaite! Merci chéri!

C’est bien beau tout ça mais le temps passe et ça fait une dizaine de jours que nous sommes là, Polo commence à s’impatienter. D’accord, on repart. Un peu triste quand même parce qu’on s’est attaché à cette famille chez laquelle nous vivons, Puja, Kyran, leurs 2 enfants, et quelques habitants du village dont ma copine, qui vient nous dire au revoir.

Alors là, imaginez, les femmes se mettent à danser… sans musique! C’est étrange et très marrant!

En repartant, par une route un peu plus simple qu’à l’aller, nous passons sur un pont gardé à l’entrée et la sortie par des militaires. Tu m’étonnes! C’est une rivière à crocodile là dessous! On fait quoi nous? Ben on s’arrête, et on regarder les cocos! Pas trop longtemps, un homme s’est fait croquer il y a peu de temps. D’où les militaires, qui sont là pour surveiller que personne ne s’approche des berges.

Le Népal c’est aussi de profondes croyances religieuses, avec 80% d’hindouistes et au moins 10% de bouddhistes. Il y a beaucoup de temples, et de monastères.

Là, c’est à la pagode de la paix, près du temple où est né Bouddha. On a vite filé, trop de monde!

Drôle d’aventure encore. Nous avons quitté Dora, et partons sur Pokhara. La route est là encore magnifique, nous passons par les montagnes, on admire les champs en terrasses, où on cultive principalement le riz. On croise aussi beaucoup de champs de blé.

Pokhara est à 1400m d’altitude, au bord d’un lac.

On y arrive en fin d’après-midi et le bivouac que nous avons repéré, lieu de rencontre des voyageurs s’avère être en réalité un dépotoir malfamé au bord du lac. Pfff…

On s’éloigne de Pokhara en suivant une piste qui longe le lac.

Pas d’endroit convenable pour s’arrêter non plus…On stoppe finalement dans un lieu qui ne nous plait pas vraiment. Ça arrive! La nuit tombe, on vient nous dire qu’on ne peut pas rester ici, le terrain vient d’être vendu. L’homme nous propose de nous emmener quelque part, et nous finissons là!

Sympa la petite fermette habitée par des poules et des bœufs. On a des toilettes et l’eau qui arrive tout droit de la montagne!

On restera là 4 jours. Après la jungle, la campagne, où la montagne? La campagne à la montagne, allez! Beaucoup de gens sont très curieux et viennent s’attrouper autour du camping car. Ils attendent en nous observant. C’est parfois gênant.

Les gens de la ferme viennent tous les jours s’occuper des poules.

On leur achète des œufs et un poulet qu’ils découpent pour nous. Bon, différence de culture: Découper un poulet à la Népalaise revient à en faire de la bouillie! Même les ailes sont découpées en 4! Une aiiiile! Mais y’a déjà rien à manger dessus! Alors coupé en 4! Sans exagération. On avait l’eau à la bouche d’une bonne cuisse, d’un gros morceau de blanc à laisser mijoter dans notre ragoût, à manger avec les doigts, tu sais quand tes mains sont toutes grasses après. Ben non, on a une vingtaine de petits bouts d’os, on cherche la viande. C’est drôle!

Passage dans charmant village dans la montagne, Bandipur! Le charme du village de vacances.

On fait des balades dans le coin,

Cette photo c’est un cadeau de Daniel, qui a eu une vue parfaitement dégagée sur l’Himalaya lors de son retour en avion. Merci!

On se sent bien quoi! Dommage cependant qu’on ne puisse pas faire de grands trecks avec les enfants, c’est un peu ça le « must do » ici. On pourrait peut-être mais il faut l’avouer, on n’en a pas le courage.

Puis farniente au bord de la piscine. Comme à notre habitude, nous dormons sur le parking d’un hôtel. Plutôt classe, y’a une piscine! Allez, c’est reparti pour une semaine de vacances! Si culpabilité à débarrassé le plancher, ennui pointe le bout de son nez (uniquement pour moi, les 3 garçons s’éclatent ici).

Pablo se sent comme un poisson dans l’eau, il saute et nage avec ses brassards. C’est un vrai progrès, il prend confiance en lui et ça nous ravis. On passera le nouvel an ici mais curieusement, rien ne se passe, pas même un mot de bonne année le lendemain. Le personnel de l’hôtel est sympathique, ils jouent avec les enfants mais restent sur leurs réserves, ils sont très discrets. C’est marrant parce que quand on part, ils ont réellement l’air touché, ils nous disent qu’on va leur manquer, qu’il faut qu’on revienne. On n’avait pas remarqué d’attachement ou de feeling particulier de leur part. On en déduit que c’est culturel. Cette discrétion népalaise cache en réalité beaucoup de choses!

D’ailleurs pendant que Notre Dame brûle la veille de notre départ, nous fêtons l’anniversaire d’un des employé de l’hôtel. Tout le monde est à nos petits soins. On mange, le gâteau en premier, et le poulet dans la même assiette, tout est servi en même temps!

C’est là que les ennuis commencent, Polo est tombé malade. On entend un sale bruit quand on passe la première et la marche arrière.

Depuis nous sommes à Katmandou, le camping car est au garage et nous dans un appartement. Ça viendrait de la boîte de vitesse mais à l’heure qu’il est nous n’en savons pas plus.

Kishor, notre garagiste.

Le temps commence à être longuet, Katmandou c’est pas notre dada. Ville polluée, trafic de fou, on ne lui a pas encore trouvé de charme.

Bon il semblerait qu’on ait encore du temps ici, alors on va essayer d’inverser la vapeur!

Dora est venue nous rendre visite avant de reprendre son avion pour la Hongrie, ça a fait du bien de discuter un peu.

Confidence pour confidence, le moral des troupes n’est pas au plus haut étant donné qu’on ne sait pas combien de temps la réparation va prendre et si ça va fonctionner. Mais écrire le blog et revoir toutes les photos me met tout de même un sacré coup de pied au derrière! On a de la chance d’être là alors REMUONS NOUS!!!!

Merci à tous ceux en France ou ailleurs d’ailleurs (danke schon les amis allemands et suisses) qui planchent sur le sujet avec nous!

Et un merci spécial à Nanou pour les cahiers d’activités, bien utiles en ces moments de temps libres!

Le prochain article expliquera nos déboires un peu plus en détail…

Portez vous bien et Bisous à tous !

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Namasté!

Après l’aventure au Pakistan, nous décidons de nous reposer un peu.

On pose nos valises dans une guest house bien connue des voyageurs motorisés, « Mrs Bhandari’s guest house », située à Amritsar, à une trentaine de kms de la frontière.

C’est un endroit paisible avec un grand jardin, une petite air de jeux pour les enfants. Mais hors de question d’abandonner Polo! Nous dormons dans le camping-car, près du jardin.

Plusieurs choses nous interpellent après avoir franchi la frontière. Dès notre sortie, on tombe sur une échoppe de vente de bière, l’alcool en vente libre! Ouah!!! Ça fait 5 mois qu’on n’a pas vu ça!

Puis les déchets le long de la route. Le lit du cour d’eau est une déchèterie. Pas glop.

Et des femmes, bon sang on voit des femmes! On est bien loin de l’Iran, et elles ont été si discrètes en Oman ou encore au Pakistan que c’est bon de les voir, chevelure au vent, juste exister, libres. J’ai l’impression de pouvoir exister moi aussi, sans complexe.

Puis enfin en arrivant chez Madame Bendhari, la verdure. Combien de temps ça fait que nous n’avons pas marché dans l’herbe?! Ah, du sable, on en a mangé un paquet! Et c’était bien, mais nous éprouvons un grand plaisir à humer l’odeur de l’herbe, la toucher, et s’allonger dedans. Et puis ça sent bon quand c’est l’heure de la rosée le matin. Il y a des fleurs partout de toutes les couleurs.

On décide de faire connaissance tranquillement avec l’Inde, parce qu’on sait qu’elle va peut être nous bousculer. Elle est peuplée, euh pardon, surpeuplée! et les voyageurs en véhicule peuvent être incommodés par le manque d’espace qui règne ici. Pour que vous vous rendiez mieux compte, voici quelques chiffres: 1,353 milliards d’habitants! Soit 5x plus qu’en France! Une densité de population de 376 habitants au km2… on est loin des 15 habitants au km2 d’Oman! Alors quand on cherche un coin tranquille, ça peut prendre du temps… voir ne jamais arriver!

On visite Amritsar et le célèbre Golden Temple. Le lieu le plus sacré pour la communauté sikhs. Je la fais courte: Les Sikhs forment l’une des communautés les plus originales de l’Inde. Il s’agit d’une minorité religieuse solidaire, qui prescrit l’honnêteté et le service de la société. Ils ont une barbe accompagnée d’une belle moustache, mais surtout un beau turban de couleur. Le temple est composé de 4 portes qui donnent accès à un vaste complexe. Au milieu de tout ça se trouve un bassin appelé piscine de nectar. C’est au centre du bassin qu’est érigé le golden temple, où temple d’or. Je vous laisse découvrir le reste en photo. C’était beau mais il faut se couvrir la tête, ce qu’on respecte bien sûr. Sauf que c’est obligatoire pour les enfants, et qu’au bout d’une demi heure Pablo en a assez de ce truc qui le gêne et veut l’enlever. Ce n’est vraiment pas du goût de certains locaux qui ne se privent pas de nous faire la remarque. Dommage, ce n’est qu’un enfant… On me fera aussi remarquer que mes cheveux dépassent, je ne suis pourtant vraiment pas la seule dans ce cas!

Du coup, nous ne nous y attardons pas.

On expérimente le tuk tuk! Et les enfants adorent!

On fait les petits marchés…

C’est un méli-mélo de fils électrique dans la ville!

Pas vraiment a mémé réglementation qu’en Europe…

On se fait masser pour quelques euros, les pieds, le dos, la tête! Pas mal!

J’y reviens encore, parce que c’est tellement dommage, il y a des déchets partout, dans les rues des villes, dans les cours d’eau, le long des routes, dans les forêts, partout! On redouble de vigilance avec la santé des enfants. (Merci de ta prévenance cousine, bisous). Et ça paye, personne n’est tombé malade jusque là. Avoir notre petit cocon et notre indépendance, ça aide. Je pense aussi que le fait d’être venus par la route a renforcé leurs défenses.

Au bout d’une semaine, on se jette à l’eau. On reprend la route.

Pouah! Là aussi on était prévenu…le réseau routier est dans un état calamiteux. Bitume défoncé (quand ce n’est pas de la piste) et nids de poule à perte de vue. Je ne vous parle pas de la circulation anarchique! Je me fais les muscles en serrant les fesses! Y’a pas de règles, ça déboule de partout. Vélos, tuk tuk, charrettes, voitures, camions, motos ou tracteurs. Et comme d’habitude, ça passe! Le chauffeur gère et Polo tient bon la barre. On roule toujours à gauche, et vu la taille des camions, Julien n’a aucune visibilité pour doubler (volant à gauche quand tu doubles par la droite, bof). Je suis souvent à l’arrière pour m’occuper des enfants qui râlent, je ne peux donc guère l’aider.

A l’intérieur du camping-car, la tension monte! Et oui, on ne conduit pas relaxe dans un contexte pareil.

Les trajets s’éternisent, on roule à une moyenne de 25km/heure, et on en revient au début, c’est pas facile ici de trouver un coin tranquille pour se détendre après tout ça. Quand on s’arrête quelque part, on crée de petits attroupements de gens qui collent leur nez aux vitres, ou qui entrent carrément. Ça peut être sympa, mais pas quand tu as besoin de calme. D’autant que les indiens n’ont pas vraiment le même sens du « périmètre d’intimité » que nous! Ils portent les enfants alors qu’ils refusent, les prennent en photo avait même de leur avoir dit bonjour, entrent dans le camping-car sans avoir demandé. Je l’écris tel quel, tel qu’on l’a vécu et ressenti. Bon, ce sont nos début en Inde alors on ne se formalise pas trop.

Et puis nous avons fondamentalement changé de décor. On croise nos premiers singes, de quoi redonner le sourire aux lèvres.

Et puis ce genre de panneau là !

Après plusieurs jours de route, nous arrivons à Rishikesh, notre destination! Au bord du Gange! On voulait le voir de nos propres yeux. Il est beau! Rishikesh est une ville que nous pouvons nommer de spirituelle. On croise beaucoup d’occidentaux ici. Pas vraiment étonnant, c’est la capitale du Yoga!

Un petit bonjour à Clet et Alison, c’est ici que les Beatles sont venus découvrir la méditation transcendantale dans les sixties.

Ce n’est pas le yoga qui nous attire, mais juste voir le Gange.

Pour ça, faut déjà trouver où poser le camping-car. On a une adresse grâce à IOverlander. Ce dont on ne se doute pas, c’est que c’est perché dans la montagne, et qu’il nous faudra tester 3 chemins différents pour arriver à y grimper, ça passe limite. Ouf. Nous arrivons devant une guest house, tenue par une famille qui nous laisse camper gratuitement.

Nous sommes fatigués de ces journées de route interminables… On restera plusieurs jours ici. La famille est très sympa, on se balade dans les montagnes, premiers contreforts de l’Himalaya. D’ici part un chemin qui mène à une cascade.

Pablo me demande de lui mettre un turban parce qu’il aime beaucoup. Ca lui va bien!

Et puis un soir, tout le monde est suffisamment en forme pour assister à la triveni Ghat, ou la cérémonie des bougies à la tombée de la nuit, au bord du Gange. C’est assez intime ici et ça nous va.

On n’a pas beaucoup de photos parce que ça ne rendait pas très bien.

Après ça on s’empiffre de pâtes et de patates auprès des vendeurs de rue, et Pablo manque de faire une attaque quand une vache (sacrée ici) veut manger son assiette. Je crois qu’on ne l’a jamais entendu crier aussi fort.

Il commence à faire chaud la journée mais les nuits sont fraîches, le climat est bon.

Chose à part, ou pas d’ailleurs, nous avons de gros problèmes avec nos poubelles. On ne sait pas quoi en faire. Tout bonnement parce qu’il n’y a pas de poubelles ici et que tout finit dans la nature. L’unique option est de les brûler. On pense à réduire nos déchets mais c’est difficile ici, et contradictoire… une plaquette de beurre est emballée dans du papier sulfurisé puis dans un emballage cartonné. Le lait n’est plus en brique de 1l mais dans des sacs plastiques de 500ml. La barre de kit kat dans un papier d’aluminium et ensuite dans le sachet plastique. On marche sur la tête. Et quand on se paye le luxe de boire une bière… que faire du verre! C’est fou! Alors bon, on brûle tout quand on en a l’opportunité.

C’est bien beau tout ça, mais faut bien repartir un jour! Et on a une bonne motivation! On va au Jim Corbett National Park! Un parc national où il est possible de voir des tigres et des éléphants. On a l’eau à la bouche rien que d’y penser.

Le trajet est du pur bonheur… rapide, facile! Non, c’est tout l’inverse mais je ne veux pas me répéter.

On ne se presse pas pour organiser notre safari en arrivant là bas, pour la simple et bonne raison que la route nous a exténuée.

On se gare dans la sympathique cour d’un motel remplie d’arbres verdoyants. On nous laisse utiliser la laverie pour le linge (cri de joie!), et le resto est pas cher mais surtout succulent. C’est là bas que nous feront vraiment connaissance avec la cuisine indienne: le riz aux milles saveurs, le dhal (préparation à base de lentilles), les nouilles aux légumes et au noix de cajou (ça c’est plutôt chinois!), et les momos, notre petite faiblesse.

Quelques jours plus tard, le réveil sonne à 5h15, dans une demi-heure nous partons en 4×4 en safari! Jusqu’à environ 10h du matin. Ça peut le faire pour les petits, ils tiendront le choc.

On embarque tout excités. Notre guide à l’air de vouloir nous expliquer beaucoup de choses. Ça tombe bien, on est là pour ça. On commence à déchanter quand on se rend compte que nous sommes un bon paquet à être en safari ce jour là, tous avec des agences différentes. Une jeep, c’est déjà pas spécialement discret alors 20 jeeps je vous dis pas.

On déchante encore un peu plus quand on apprend que nous prenons tous le même chemin goudronné à travers le parc. (Interdit de descendre de voiture, ça se comprend).

Mais quand on réalise que nous sommes la dernière jeep parce que tout le monde nous double, on sait que c’est mort.

Alors on regarde les oiseaux que notre guide semble particulièrement affectionner. On aime aussi mais ça ne nous fait pas le même effet que croiser un éléphant ou un tigre.

Pourtant il y a du passage!

On a vu une trace de griffure et de patte de tigre…

Il semble que personne n’ait vu un animal ce jour là, mais ce dont on est sûr c’est que nous avons la palme en ce qui concerne les volatiles!

C’était une jolie petite balade et les enfants ont été cool, c’est ce qu’on retiendra.

La Holi arrive! Vous savez, la fête des couleurs! Alors on ne bouge pas nos fesses de cette petite ville dans laquelle nous sommes, et on attend de vivre ce moment en Inde. On ne l’avait pas prévu, et c’est une bonne nouvelle de savoir qu’on est là au bon moment.

La Holi est une des plus anciennes célébrations en Inde. Elle symbolise à la fois l’arrivée du printemps et la célébration de la fertilité.

Et quand ce jour là, nous sommes allés nous balader en ville, tout le monde avait son petit pochon de pigment de couleur, et s’en est donné à cœur joie de nous dessiner un trait sur le front et nous souhaiter une « happy Holi ». Nous avions nos munissions nous aussi et bien sûr, c’est bon enfant, les choses dégénèrent et tu te retrouves peinturluré de la tête au pied!

En revenant à l’hôtel, le patron nous a invité à partager la fête avec sa famille. Nous sommes allés dans son quartier et avons assisté à une danse traditionnelle des femmes ainsi que des chants, c’était chouette.

C’était sûrement pas l’explosion des grandes villes mais pour le coup c’était parfait pour notre petite famille!

Happy Holi, mission réussie!

Nous sommes à cette instant proche de la frontière du Népal. On se demande donc ce qu’on fait. Maintenant ou plus tard?

La perspective de devoir perdre autant d’énergie lors de nos déplacements ici nous pousse à faire un petit break et aller voir ailleurs! Je pense que l’article parle de lui même, l’Inde n’est pas le pays dans lequel il nous est le plus facile de prendre nos marques et de voyager. Rien n’est perdu, nous revenons plus tard et retenterons l’expérience.

Je posterai un message dans la foulée, nous avons déjà plein de choses à raconter en à peine 2 semaines au Népal. Alors si vous voulez savoir comment on a pris notre revanche sur le Jim Corbett park, rendez vous très bientôt!

Bisous à vous !